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Depuis de nombreuses années désormais, RTE agit en faveur de la biodiversité, terrestre et marine. Ci-dessous quelques éléments de contexte et les points clés de la stratégie RTE en faveur d’une biodiversité préservée.

En 2012 puis en 2016, RTE a été reconnu au titre de la Stratégie Nationale Biodiversité (SNB) à la fois pour ses actions de préservation de la biodiversité, ainsi que pour l’amélioration, la valorisation et la communication des connaissances sur la biodiversité.

En juillet 2018, dans le cadre de l’initiative Act4nature, RTE a renforcé son engagement en signant, aux côtés de 64 autres grandes entreprises françaises, dix engagements communs en faveur de la biodiversité. RTE a rejoint en décembre 2019 le dispositif Entreprises engagées pour la nature – act4nature France et a soumis son plan d’actions en faveur de la biodiversité 2020-2024. Les actions proposées s’inscrivent dans la continuité des engagements déjà pris par RTE et confirment sa volonté d’agir pour la préservation des milieux naturels, de la biodiversité et des paysages. Ces actions passent également par la sensibilisation des salariés à la biodiversité, à l’instar de la participation à chacune des éditions de la Fête de la Nature depuis 2013.

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Couverture vidéo - Les engagaments de RTE pour la biodiversité avec Act4Nature

Implanté sur terre et désormais également en mer, RTE a à cœur d’intégrer ses ouvrages et activités dans l’environnement qu’il traverse avec ses 105 000 km de lignes. RTE tient compte des enjeux écologiques et met en œuvre des actions pour préserver et restaurer la biodiversité.

RTE s'est doté d'une stratégie sur le sujet d'ici à 2030 via son plan stratégique environnement (PSE). Ce PSE fixe des objectifs en matière de gestion de la végétation sous les lignes électriques et dans les postes, de protection de l’avifaune ou encore de préservation de la biodiversité marine.

Favoriser la biodiversité sous les lignes électriques

RTE œuvre depuis plusieurs années pour améliorer la gestion de la végétation dans les emprises de ses lignes électriques. Les lignes électriques traversent une diversité de milieux : 70 % passent en zones agricoles, 20 % en zones boisées et 10 % en zones urbaines. 35 % des postes électriques sont situés en zones protégées.

En partenariat avec des gestionnaires d’espaces naturels et des acteurs de la biodiversité, RTE a aménagé près de XXX. Son objectif est d’atteindre 2 300 hectares d’espaces favorables à la biodiversité à fin 2024. Plantation de lisières étagées, gestion par pâturage ou par fauche, restauration de milieux ouverts (landes, tourbières), aménagements pour la faune sauvage, méthodes de coupe sélective etc. sont autant de pratiques innovantes qui permettent, entre autres, à certaines espèces menacées d’être préservées (l'Azuré des Mouillères par exemple aux Pays-Basque avec le Conservatoire d’Espaces Naturels d’Aquitaine).

Cette gestion alternative de la végétation sous les lignes aériennes a été expérimentée avec l’homologue belge de RTE, ELIA, dans le cadre d’un programme européen LIFE (2011-2017). Ces pratiques ont souvent permis de passer d’une biodiversité ordinaire à une biodiversité remarquable. La faune peut ainsi profiter d’une flore riche et diversifiée. Le tout, en réduisant les coûts de maintenance, en garantissant la sécurité du réseau électrique et en établissant des partenariats locaux pérennes.

(infographie en attente)

RTE a ensuite continué à étendre ces aménagements grâce au projet de recherche « BELIVE » (Biodiversité sous les lignes par la valorisation des emprises) mené dans le Nord-Est avec le Parc Naturel Régional des Ardennes, reconnu site pilote pour la biodiversité par l’État.

Aujourd’hui, RTE vise à déployer plus généralement ces aménagements durables de la végétation, sur tout le territoire. Cela passe par le changement de certaines procédures internes, l’établissement de nouvelles politiques et de nombreux partenariats avec des associations ou gestionnaires d’espaces naturels. RTE travaille entre autres avec les Conservatoires d’Espaces Naturels, les Réserves Naturelles de France ainsi que les Parcs Naturels Régionaux pour réaliser des aménagements durables sous les lignes.

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Projet LIFE - végétation sous les lignes

(Lien vers la possibilité de proposer des aménagements et d’entrer en contact avec les correspondants / Manque lien)

Bat’lignes, en partenariat avec le MNHN, a pour objectif de mesurer les impacts sur la biodiversité des tranchées forestières en lien avec la gestion de la végétation associée. Pour ce faire, un dispositif utilisant les chiroptères et les orthoptères comme bioindicateurs a été mis en place par les chercheurs du MNHN. Les sauterelles et les chauves-souris ont été choisies parce que leur nombre et leur présence sont des indicateurs de la qualité de l’environnement et de leurs habitats. En effet, leur présence et la fluctuation de leurs effectifs reflètent les variations des conditions environnementales locales ou les variations des effectifs des autres espèces de la communauté. Cette étude a permis d’effectuer 107 relevés sur plus de 60 sites en gestion classique et alternative. Les données récoltées ont mis en évidence un effet lisière bénéfique avec une activité accrue notamment chez les chauves-souris et un potentiel effet bénéfique des pratiques de gestion durable de la végétation sur les orthoptères. Les résultats de cette étude ont été publiés dans la revue scientifique Conservation Science and Practice.

Le projet Flor’elec, en partenariat avec le Centre de Recherche sur la Biodiversité et l’Environnement (CRBE), unité mixte de l’Université Toulouse III et du CNRS, a pour but de créer et expérimenter à large échelle un indicateur de potentiel écologique basé sur la diversité végétale opérable par des agents non-botanistes. L’indicateur a été expérimenté à l’échelle nationale sur plus de 150 sites en 2023. Les données vont être analysées au cours de l’année 2024 et début 2025 afin de tester sa robustesse scientifique en comparaison avec un inventaire floristique exhaustif. L’objectif est de mesurer les modifications sur la biodiversité des aménagements durables sous les lignes électriques en milieu forestier.

Protéger les oiseaux

Soucieux d’améliorer la cohabitation de ses infrastructures avec les oiseaux, depuis de nombreuses années RTE a pris, au travers de sa politique de préservation de l’avifaune, des mesures de résorption des points sensibles présentant des risques de collision et d’électrocution pour les oiseaux. Pour cela, RTE équipe ses lignes électriques à risques de dispositifs anti-collision et anti-électrocution : 5,5 % de son réseau est doté de balises visibles par les oiseaux, dont près de 20% des lignes passant en zones de protection spéciale, territoires faisant l’objet de mesures particulières de conservation des oiseaux.

RTE continue d'innover et d'expérimenter de nouvelles solutions techniques pour réduire les risques pour les oiseaux. En collaboration avec la LPO (Ligue de Protection des Oiseaux), RTE a mis au point une balise sphérique permettant d'équiper des lignes jusqu'alors inaccessibles. Le Centre National d’Expertise Réseau (CNER) poursuit ses expérimentations pour proposer des équipements répondant aux critères techniques et environnementaux requis.

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 Comment RTE contribue à préserver et protéger l'avifaune ? - YouTube

Quelque 16 000 dispositifs anti-électrocution sont déployés sur les pylônes. Par ailleurs, près de 160 plateformes pour la nidification des cigognes blanches et des balbuzards pêcheurs sont installées sur les pylônes. RTE travaille notamment en partenariat avec la Ligue de protection des oiseaux (LPO) sur ces programmes, notamment dans le cadre du projet « Objectif Balbuz@rd » qui vise à préserver l'espèce et sensibiliser le public ou plus récemment sur le projet de recherche CIGOGNES qui vise à observer et modéliser la dynamique et l’évolution de la répartition des cigognes nicheuses sur les pylônes RTE à l’horizon 2030 afin de prioriser ses actions aux bénéfices des oiseaux, des clients et de RTE.

Pour aller plus loin, RTE est partie prenante du Comité national avifaune (CNA), instance originale destinée à traiter de manière ouverte et concrète de la problématique « Oiseaux et lignes électriques ». Depuis 2004, le CNA a pour mission de réunir entreprises et naturalistes pour développer les actions de conservation des oiseaux et améliorer la sécurisation des ouvrages. Ses actions se concrétisent aujourd’hui par le projet LIFE SafeLines4Birds. 

(Intégration de la vidéo sur les travaux de peinture)

En partenariat avec le CNRS, la LPO (Ligue pour la Protection des Oiseaux), et l’ACROLA (Association pour la Connaissance et la Recherche Ornithologique Loire et Atlantique), le projet cigognes vise à modéliser la dynamique et l’évolution de la répartition des cigognes nicheuses sur les pylônes RTE à l’horizon 2030. Cette étude permettra de prioriser les actions de RTE aux bénéfices des oiseaux, des clients et de la qualité de l’électricité. Après une étude de 3 ans menée par la LPO et l’ACROLA, une base de données a été créée, rassemblant les localisations des nids de cigognes en France. Grâce à ces données, le CNRS a pu effectuer un croisement cartographique de la répartition des nids de cigognes blanches en France avec la carte des habitats favorables à la nidification et ainsi modéliser la dynamique de colonisation des cigognes sur les pylônes RTE. Les résultats de cette étude permettront d’anticiper les impacts et gérer au mieux les impacts mutuels entre le réseau et les cigognes.

Les actions de R&D dans le cadre du projet SafeLines4Birds, co-financé par le programme européen LIFE, cherchent à réduire les risques de mortalité des oiseaux sur les lignes électriques en testant deux types de systèmes anticollisions. La première expérimentation scientifique teste des lampes UV (ACAS) et la seconde teste des balises avifaunes sphériques avec monitoring des oiseaux par caméras aux abords des lignes électriques. Le système ACAS n’a été testé qu’aux États-Unis en 2019 et en 2022 avec une efficacité moyenne de 88 % ; les balises avifaunes sphériques n’ont quant à elle jamais été testé scientifiquement. Ces actions expérimentales se dérouleront simultanément en France et en Belgique et seront menées respectivement par le bureau d’étude américain EDM et le laboratoire de recherche portugais CIBIO. Après la recherche et validation d’un site d’expérimentation, les premières mesures dans le cadre des expérimentations commenceront au printemps 2025 et permettront d’obtenir des données robustes pour quantifier l’efficacité de ces matériels de protection de l’avifaune.

(manque infographie)

Préserver la biodiversité marine

Le développement des énergies marines renouvelables est une nouvelle aventure humaine et industrielle indispensable à la transition énergétique en France. Il nécessite le développement d’un véritable réseau électrique en mer (câbles sous-marins et postes électriques) afin que l’électricité éolienne produite en mer soit accessible pour tous.

Afin de mieux cerner les enjeux environnementaux liés à ses projets en mer, RTE travaille en partenariat avec plusieurs associations spécialistes de l’écosystème marin, et notamment :

  • France Nature Environnement (FNE) sur les enjeux des énergies marines renouvelables (y compris à l’échelle régionale) ainsi que sur la politique R&D de RTE. Une position commune FNE & RTE sur la planification de l’éolien en mer a été publiée en 2023.
  • Surfrider Foundation Europe sur les questions traitant des usages de la mer, de la qualité de l’eau et de la prévention des déchets.
  • Ligue de protection des oiseaux (LPO) sur l’interaction des postes en mer avec l’avifaune.

RTE contribue également aux efforts de recherche scientifique avec un programme ambitieux de R&D, mené depuis plus de 10 ans, visant à développer les connaissances de l’interaction des infrastructures avec le milieu marin, permettant in fine de s’adapter pour mieux préserver la biodiversité.

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Quel est l'impact des parcs éoliens en mer sur la biodiversité marine ? - YouTube

Le projet FISHOWF, auquel RTE participe, vise à développer des stratégies de suivi pour identifier et évaluer les effets des parcs éoliens offshores et de leurs raccordements sur les peuplements de poissons.

Le projet OASICE vise à mesurer les effets des travaux d’exploitation et de raccordements en mer sur la biodiversité marine en utilisant la Coquille St Jacques comme bioindicateur. Pour ce faire, l’équipe de TBM environnement en association avec le laboratoire LEMAR (Université de Bretagne Occidentale, CNRS) a d’abord calibré et validé l’utilisation de la coquille Saint-Jacques (Pecten maximus) comme outil de surveillance environnementale afin d’évaluer l’impact de travaux en mer et en particulier de la pose de câbles sur les fonds marins. Espèce benthique qualifiée de sentinelle écologique, la coquille Saint-Jacques a été choisie dans le cadre de cette étude parce que sa croissance peut être suivie grâce à la formation quotidienne de stries sur le squelette de la coquille. En mesurant la distance entre les stries, il est possible de recenser quotidiennement les effets des modifications de température, bruit, ou turbidité. À l’aide d'un accéléromètre, les mouvements des individus sont étudiés. Enfin, ce mollusque filtre l'eau de mer afin de capter les particules nécessaires à son alimentation. De fait, il concentre dans sa coquille différentes substances présentes dans l’eau avec une grande précision. Dans le cadre de ce projet de recherche, une étude a été menée avant/pendant/après travaux du raccordement à courant continu France Angleterre IFA 2 et lors de la mise en place du parc éolien dans le Calvados.

Le projets CEM ARB (2023-2025), en collaboration avec le MNHN et Écocéan, vise à mesurer l’impact des champs électromagnétiques sur le développement, la croissance et le comportement des élasmobranches (famille des requins et des raies) en milieu contrôlé. Pour ce faire, des œufs de petites roussettes Scyliorhinus canicula, collectés en milieu naturel et en milieu contrôlé, sont élevés pendant toute la période d’incubation en quatre lots soumis à différentes valeurs de champ électromagnétique (alternatif et statique). Pendant toute la durée de l’incubation (de 5 à 6 mois), les œufs sont surveillés quotidiennement, et plusieurs paramètres sont mesurés de manière hebdomadaire : survie individuelle, taux de consommation du sac vitellin et durée des différentes phases du développement. Une fois éclos, les juvéniles sont surveillés quotidiennement et suivis pendant 6 mois à un rythme hebdomadaire pour mesurer les capacités métaboliques, la condition physique individuelle, la survie, les anomalies de développement du squelette. Des suivis plus poussés, notamment des tests comportementaux et physiologiques, sont également menés.

RTE est partenaire aux côtés d’autres parties prenantes, comme cela est le cas des projets coordonnés par France Énergies Marines (FEM) qui est l’Institut pour la transition énergétique dédié à la recherche et au développement (R&D) sur les énergies marines renouvelables (EMR) en France. Grâce à ce partenariat, de nombreux projets de recherche ont pu être menés et financés via leurs investissements d’avenir 2030.

Atteindre l’objectif « zéro-phyto » (sans désherbant chimique) de nos sites industriels et tertiaires

RTE est engagé depuis 2010 dans une démarche « zéro-phyto » ambitieuse. L’entreprise a décidé d’accélérer l’élimination des produits phytosanitaires, utilisés pour l’entretien de ses sites industriels et tertiaires. C’est chose faite pour l’entretien de tous ses sites tertiaires depuis 2018 et dans les nouveaux postes électriques depuis 2019. RTE déploie en parallèle des solutions alternatives d’aménagement et d’entretien afin de pouvoir progressivement se passer de produits phytosanitaires dans les postes électriques construits antérieurement à cette date (choix d’une végétation spécifique, éco-pâturage, entretien par des robots de tonte…).

RTE a décidé d’arrêter progressivement d’utiliser des produits phytosanitaires pour l’entretien à court-moyen terme de ses sites. Afin d’évaluer et quantifier l’impact de ces nouvelles pratiques sur la biodiversité, RTE a commencé à déployer des suivis acoustiques de chiroptères (chauves-souris) autour de ses postes transformateurs. Le choix s’est porté sur les chauves-souris parce qu’elles nous renseignent sur les conditions écologiques d'un écosystème ou sur l'incidence de modifications sur cet écosystème. Un protocole a été mis en place avec le Muséum national d’Histoire naturelle (MNHN) utilisant des outils de reconnaissance automatiques et des référentiels d’activités nationaux.

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Stratégie zéro-phyto

Nos actions de sensibilisation auprès des salariés

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